TOEIC : le même principe mais de l’évolution
Caravelle Academy vous propose l’article “Préparation au TOEIC : le guide”, qui vous permettra de vous familiariser avec chaque élément du test de et ses modalités.
Le principe de base du test TOEIC reste inchangé depuis sa création : mesurer le niveau d’anglais de ses candidats par le biais de 200 questions de compréhension orale et écrite sous la forme de questionnaires à choix multiples (QCM).
Néanmoins, ces dernières années ont vu quelques évolutions qui démontrent clairement un désir de la part des créateurs du test de rester en phase avec les besoins du monde professionnel en 2022.
Les modifications récentes
Parmi les modifications les plus récentes, nous pouvons notamment constater les changements apportés au test en 2018 :
- l’introduction d’un test complémentaire, le TOEIC Speaking and Writing, qui mesure vos compétences en expression écrite et orale ;
- la mise en place d’une version en ligne du test en 2020, qui permet aux établissements académiques d’organiser le test pour leurs candidats qui sont en stage, basés à l’étranger, ou handicapés. Le candidat peut ainsi faire le test sous surveillance depuis son domicile.
Une collaboration pour le test en ligne
La collaboration entre etsglobal et Proctor, la référence au niveau de la surveillance des tests à distance, pour créer la version en ligne du TOEIC, témoigne du désir de ses créateurs de se projeter vers l’avenir : le système mis en place exige la toute dernière technologie et montre que l’attention est portée aux détails pour éviter tout comportement frauduleux.
Pourquoi le TOEIC ?
Les raisons pour lesquelles de nombreux établissements universitaires et professionnels s’appuient sur le TOEIC sont légion.
Sa pertinence dans le monde du travail
La pertinence de son vocabulaire et de ses sujets, les deux bien adaptés au monde professionnel et socio-professionnel d’aujourd’hui, constituent des atouts considérables. Les créateurs du test font en sorte de faire évoluer les dialogues et les questions pour que ceux-ci suivent les évolutions technologiques (e-mails, téléphones portables, messages SMS…) récentes.
Son côté pratique et facile à mettre en place
Un établissement universitaire ou professionnel peut organiser un test TOEIC pour un grand nombre de ses étudiants ou de ses salariés à une seule date. La grille de réponses est corrigée par un lecteur spécialisé, et les résultats sont rendus disponibles dans les deux semaines suivant le test.
De la même manière, si vous souhaitez effectuer le test indépendamment, il suffit de visiter la page d’inscription du site officiel du test, de choisir votre date de passage et puis de vous inscrire pour un prix raisonnable de 132 euros.
Le niveau de difficulté du test
Le TOEIC vise surtout les candidats ayant un niveau intermédiaire ou avancé en anglais. Toutefois, son niveau de difficulté n’est pas rédhibitoire aux candidats d’un niveau inférieur, à condition bien entendu de suivre des cours et/ou un stage en amont afin d’être prêt le jour J. La notoriété du test a sans doute contribué à l’évolution de son score moyen, qui était de 734 sur 990 en 2020.
Le TOEIC : statistiques et analyses
Les statistiques suivantes sont basées sur des enquêtes menées par etsglobal.org entre 2018-2020. Dans cet article, nous nous focalisons surtout sur l’année la plus récente, à savoir 2020. Au cas où nous constatons une forte différence entre cette année et les précédentes, nous la précisons. En plus des statistiques de base, nous tâchons également d’analyser les raisons des tendances que l’on peut remarquer dans ces statistiques, afin de vous donner une vue d’ensemble de la place du TOEIC en France en 2022.
Pourquoi le TOEIC : le point de vue des candidats
Pour valider un diplôme
72 % des candidats passent le TOEIC pour valider leur diplôme, un prérequis dans de nombreux établissements académiques privés et publics, et pour de nombreuses filières. Le score moyen pour ces candidats s’élève à 772 sur les 990 points possibles. Ce score élevé peut s’expliquer par l’intégration de nombreux cours et de stages TOEIC dans le cadre de leur cursus, ainsi que les nombreux passages aux TOEIC blancs effectués le long de leur parcours universitaire.
Pour des raisons professionnelles
15 % des candidats effectuent le test pour des raisons professionnelles : pour l’obtention d’un emploi ou pour une évolution au sein de leur entreprise. Le score moyen pour cette catégorie de candidats est nettement inférieur : 630 sur 990 seulement. Étant donné que le score minimum pour un TOEIC réussi se situe entre 750 et 785, il est clair que cette catégorie de candidats pourrait profiter pleinement des stages ou des cours proposés par Caravelle Academy. Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer ce décalage :
- un manque d’entraînement ;
- un entraînement par “bachotage” ;
- une utilisation moins fréquente de la langue anglaise dans le cadre de leur travail actuel
- une simple inscription au test sans préparation préalable.
Pour évaluer leur niveau
13 % des candidats font le TOEIC suite à un programme de langue anglaise et/ou pour évaluer leurs besoins au niveau des cours à suivre par la suite. Encore une fois, les résultats moyens ne sont pas à la hauteur, avec un score moyen de 615 sur 990. Pour expliquer ce décalage, nous pouvons imaginer que certains candidats effectuent le TOEIC comme une sorte de test de placement pour évaluer leur niveau actuel, alors que d’autres ont suivi des cours d’anglais “classiques” mais non axés sur le TOEIC.
Analyse globale : ces statistiques montrent clairement la nécessité d’effectuer un programme d’entraînement sérieux avant de passer le test, que ce soit par le biais des ressources en version livre et en ligne, ou avec un professeur.
Les statistiques globales
Parmi les tendances récentes au niveau du passage du TOEIC, nous pouvons nous focaliser sur trois éléments principaux : le nombre de passages du test, la répartition par genre, et les chiffres relatifs à l’âge des candidats.
Le nombre de passages du test
61 % des candidats français ont effectué le test pour la première fois, alors que les 39 % restants avaient déjà effectué le test au moins une fois. Deux facteurs clés peuvent expliquer cette deuxième tendance : premièrement, le test n’est valable que deux ans, ce qui oblige même les meilleurs candidats à repasser le test à plusieurs reprises. La deuxième raison se trouve dans le fait que de nombreux candidats effectuent le test sans avoir effectué suffisamment d’entraînement préalable.
Un décalage entre le nombre de candidats hommes et femmes
La répartition des candidats français par genre est frappante : hormis chez les étudiants, le nombre de candidats masculins se situe autour de 60 %, alors que chez les femmes le chiffre est de 40 % environ.
Il se peut que la disparité encore présente entre les possibilités d’évolution professionnelle chez les hommes et celle chez les femmes explique en partie ce décalage. Simplement dit, comme les postes de haut niveau sont toujours occupés majoritairement par les hommes, ceux-ci ont davantage besoin de passer le TOEIC afin de valider leur évolution vers un tel poste. Presque 40 % des candidats professionnels ayant passé le TOEIC en 2020 occupent d’ailleurs un poste à hautes responsabilités, ce qui tend à renforcer ce constat.
L’âge des candidats
Au niveau de l’âge des candidats français, le nombre d’étudiants et de jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi font que la tranche d’âge des candidats ayant 25 ans maximum domine l’âge moyen des candidats : autour de 63 % des candidats rentrent dans cette catégorie, et leurs scores sont également plus élevés que chez les candidats plus âgés.
Nous pouvons également constater un pourcentage relativement conséquent de candidats ayant entre 26 et 30 ans (autour de 12 %), une catégorie cherchant un travail et surtout une évolution au sein de leur entreprise, et qui s’est déjà habituée à l’importance d’une bonne maîtrise de la langue anglaise.
Contrairement à leurs homologues plus jeunes, ils affichent un score moyen loin du niveau requis : 679 sur les 990 points possibles. Encore une fois, un programme d’entraînement insuffisant ou non-accompagné ou un simple manque de pratique de la langue anglaise peut expliquer cette différence au niveau des scores.
Le TOEIC dans les établissements académiques français
De nombreuses institutions universitaires publiques et privées en France exigent de leurs étudiants un certain score au TOEIC afin qu’ils puissent valider leur diplôme. De nombreuses filières d’études sont concernées, comme en témoigne le tableau ci-dessous :
Filière | Pourcentage des candidats | Score moyen |
Arts et sciences | 3.1 | 713/990 |
Sciences sociales / droit | 3.3 | 717 |
Comptabilité /économie /gestion | 6.7 (par rapport à 14 pour les années précédentes) | 675 |
Finance/marketing/commerce | 14 (par rapport à 23% pour les années précédentes) | 682 |
Sciences | 18 | 778 |
Santé | 2 | 765 |
Ingénierie / architecture | 38 (par rapport à 25 pour les années précédentes) | 796 |
Autres | 13.8 | 572 |
Si certaines de ces tendances n’ont rien de surprenant, d’autres sont plus difficiles à expliquer. En particulier, le vocabulaire associé au monde de la finance et de la comptabilité prend traditionnellement une place importante dans le TOEIC.
En revanche, l’évolution du pourcentage des candidats français qui font des études dans le domaine de l’ingénierie et de la construction peut s’expliquer en partie par la place prépondérante accordée à ce domaine dans le TOEIC, et par les sociétés s’appuyant sur le TOEIC (Bouygues, Renault) présentes dans ces domaines : le travail dans les usines, les infrastructures routières, les moyens de transport sont tous bien présents dans toutes les sections du test.
Ceci dit, selon etsglobal.org, le saut important de 25 % à presque 40 % doit être nuancé :
Cependant, du fait de la pandémie de COVID-19, ces résultats sont à nuancer. En effet, l’accès aux sessions du test TOEIC®, l’ouverture des universités et des écoles, et le télétravail ont pu créer des inégalités notamment concernant les candidats pouvant passer le test. Cela est normalement observable pour les candidats spécialisés en Ingénierie et Architecture, passant de 25 % à près de 40 %. L’accès au test pour les candidats libres à également été limité avec une baisse de 5 % des candidats repassant le test.
Le TOEIC dans le monde professionnel en France
À l’instar des établissements scolaires, de très nombreuses entreprises exigent un score spécifique au TOEIC de leurs nouvelles recrues et de leurs salariés souhaitant évoluer au sein de la société.
Cette liste non exhaustive fournie par le site tests-anglais.com nous donne une idée de l’importance du TOEIC dans le monde professionnel français en 2022 : l’ensemble de ces sociétés se servent du TOEIC comme barème pour mesurer le niveau d’anglais de leurs salariés. Parmi ces sociétés, nous pouvons remarquer de nombreuses entreprises françaises d’un renom international : Total, Bouygues, EDF, Renault…
Le vocabulaire présent dans le test TOEIC vise de nombreux domaines d’activités professionnelles (les ressources humaines, le monde du travail quotidien, l’industrie, les sciences, l’immobilier, la construction, les voyages et les transports parmi d’autres), d’où le fait que de nombreux secteurs d’activité sont présents dans le tableau de répartition ci-dessous :
Secteur | Pourcentage des candidats | Score moyen |
Comptabilité / banque / finance / sécurité | 3 | 687 |
Bâtiment et Travaux Publics | 5 | 730 |
Industrie Électronique | 3 | 753 |
Industrie- Véhicules (y compris fabrication de tous les modes de transport) | 7 | 738 |
Industrie – Autre | 14 | 723 |
Services – Forces Armées | 34 | 581 |
Service – Hôtellerie, Loisirs, Restauration, Voyages | 2 | 660 |
Services – Autre | 7 | 725 |
Commerce | 4 | 647 |
Transport | 2 | 667 |
Télécommunication | 3 | 742 |
Autres | 17 | 679 |
Analyse globale
À l’instar des établissements académiques, l’industrie prend une place importante au niveau des pourcentages des candidats ayant passé le TOEIC en 2020. Encore une fois, la fréquence du vocabulaire associé à l’industrie de la construction des véhicules et des usines explique ce phénomène.
En revanche, le faible pourcentage des candidats travaillant dans les services liés aux voyages et aux loisirs est plus surprenant, étant donné la place importante accordée et ces éléments dans le cadre du TOEIC.
Le TOEIC chez les forces armées
Toutefois, le chiffre le plus frappant est celui concernant le service des forces armées, qui constitue plus d’un tiers des candidats. Un exemple peut nous aider à expliquer ce phénomène. En effet, cet entretien extrait du site web des créateurs du test TOEIC, etsglobal.org, nous explique l’utilisation du TOEIC au sein de l’Ecole de Guerre, école de formation des futurs militaires.
En 2010, Mme Cleret, chef du Bureau de langue anglaise de l’Enseignement militaire supérieur, est recrutée pour créer un département d’anglais. Mme Cleret définit donc l’intégralité de l’ingénierie pédagogique du département, recrute des formateurs, etc. Rapidement la question de l’évaluation des compétences se pose : comment évaluer et valider la qualité de la formation et avoir un constat clair de l’efficacité de la formation ? Comment sanctionner la maîtrise des compétences à la fin du parcours de formation ? Pour répondre à ces problématiques, le ministère lance un appel d’offre pour sélectionner une certification répondant aux critères suivants :
– Externe pour plus d’objectivité dans l’évaluation,
– Reconnue à l’international et utilisée dans les formations civiles (universités, écoles…) afin de permettre une comparaison et une interaction entre la sphère militaire et civile,
– Validant les 4 compétences langagières (compréhension orale et écrite, production orale et écrite) dans un contexte de communication internationale (au-delà du contexte purement militaire) mais aussi les compétences professionnelles et culturelles,
– Corrélée sur les normes de l’OTAN (normes STANAG 6001).
Les tests TOEIC ont été choisis comme solution, étant les seuls à répondre à chacun des critères. Ainsi, les futurs officiers passent à la fois le TOEIC “classique” (la compréhension orale et écrite) et le TOEIC Speaking and Reading (l’expression orale et écrite) afin d’évaluer leur niveau, dans un domaine où les missions à l’étranger sont nombreuses et l’utilisation de l’anglais est devenue essentielle.
Néanmoins, nous pouvons constater que le score moyen des candidats travaillant au sein des forces armées est assez bas : 581 sur 990 seulement.
Le TOEIC par région
Sans surprise, un pourcentage important des candidats au TOEIC habitent en Île-de-France : presque 30 %. Cette statistique s’explique facilement par deux facteurs : le nombre d’institutions professionnelles basées en région parisienne, et également le nombre de centres de passage du test basés dans cette même région.
La place du TOEIC par rapport à ses concurrents
Si la place du TOEIC en France reste inébranlable, une comparaison avec ses concurrents s’avère révélatrice. Les tests de l’IELTS et du TOEFL sont destinés aux futurs étudiants souhaitant intégrer une école dans un pays anglophone. Les tests Cambridge, d’un renom mondial, sont néanmoins divisés par niveau selon le système CECRL en vigueur en Europe, ce qui impose forcément des limites. Un candidat qui passe le test du niveau B1 ne peut pas viser plus haut que ce niveau.
Le TOEIC a donc trois avantages qui font de lui l’exception :
- son contenu qui est clairement axé sur le monde professionnel, contrairement aux autres épreuves d’anglais ;
- un format sous forme de QCM qui rend la correction facile, rapide, et totalement objective ;
- un système de notation qui permet de bonnes surprises, étant basé sur un score entre 10 et 990, sans seuil officiel “réussite ou échec”.
Bien entendu, aucun test n’est sans inconvénients. La notoriété du TOEIC en Amérique du Nord est nettement moins forte qu’en Europe ou en Asie, et le test reste avant tout un passeport professionnel. Pour les étudiants français souhaitant intégrer une école ou une université anglophone, le TOEIC n’a quasiment aucune valeur.
Le TOEIC et l’apprentissage de l’anglais
Un dernier aspect des statistiques concernant le TOEIC est d’une importance incontestable : le lien entre le nombre d’années d’apprentissage de l’anglais des candidats, ou bien le nombre d’années passées dans un pays anglophone, et le résultat final du passage du test. Ces chiffres montrent définitivement que la réussite au TOEIC par “bachotage” ou par stratégie seule n’est pas envisageable. Autrement dit, malgré l’absence de sections en expression orale ni écrite, le TOEIC constitue un barème fiable concernant le niveau du candidat.
Ainsi, le candidat moyen ayant moins de quatre ans d’expérience de l’apprentissage de l’anglais obtient une note de 499 sur 990 seulement. En revanche, un étudiant ayant effectué au moins dix ans d’anglais obtient une note moyenne de 808.
L’utilisation de l’anglais par les candidats
Au niveau de l’utilisation des candidats au TOEIC, la plupart des candidats (81 %) se servent de la langue de Shakespeare moins de 50 % de leur temps de travail. Encore une fois, la perspective d’une évolution vers un poste supérieur nécessitant une utilisation fréquente de l’anglais peut être évoquée. Le fait que seuls 6 % des candidats au TOEIC aient une utilisation très fréquente de la langue en est la preuve.
Le même constat s’applique aux candidats ayant passé une période conséquente (plus de deux ans) dans un pays anglophone, et dont le score moyen tourne autour des 850 points.
Conclusion
La tendance globale du TOEIC classique se dirige vers le haut, que ce soit au niveau du nombre de candidats ou au niveau des scores moyens. Il existe une pléthore de livres et de ressources en ligne, qui témoignent de l’importance continuelle de ce test en France. Il reste néanmoins à voir si les versions complémentaires, le TOEIC Bridge et le TOEIC Speaking and Writing, réussiront à s’installer aussi durablement comme références à l’avenir.
Dans tous les cas, il est incontestable que le TOEIC occupe une place à part parmi les épreuves d’anglais utilisées en France, et les statistiques montrent que le test à un bel avenir devant lui.